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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 08:21

humanite 28 4 196927 avril comme 27 avril 1969, victoire du « non » au référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat.

Les chiffres exacts tombent vers 23h00 : une majorité absolue de Français a voté « non » au référendum proposé par Charles de Gaulle, président depuis 1958. Tellement prévisible. Toutes les conditions étaient réunies pour que ce référendum soit le « suicide politique » du Général comme l’a affirmé Hubert Beuve-Méry, patron du journal Le Monde.

            Tout d’abord l’objet même du référendum portait à confusion. Deux questions étaient posés : l’une sur la régionalisation (création de régions administrés par des conseils représentant les élus et la société civile), l’autre sur la réforme du Sénat (transformé avec le Conseil économique et social en nouveau Sénat n’ayant plus d’influence politique). En cela, on peut voir la cohérence du Président dans sa lignée politique en faveur de la participation populaire. Néanmoins à ces deux questions, l’Homme du 18 Juin ne demande qu’une réponse. Les 48 articles du projet sont également confus et difficile à comprendre. De surcroît, le climat économique et social est fragile depuis les évènements de Mai de l’année dernière. Par ailleurs, l’ensemble des forces de gauche et du centre se prononcent contre ce référendum, dont Valéry Giscard d’Estaing. Enfin, avec les déclarations de Pompidou de Janvier 1969 en voyage à  Rome dans lesquelles il envisage sa candidature le moment venu, une alternance devient possible si le Général s’avérait être désavoué.

Lorsque De Gaulle rentre à Colombey, vendredi soir, il sait donc qu’il ne reviendra plus599280_france-referendum-de-gaulle.jpg jamais à l’Elysée. En arrivant à la Boisserie il affirma même à son employée de maison : «Cette fois, Charlotte, nous revenons pour de bon.»
Et en effet, en ce dimanche soir, les prévisions se vérifient, De Gaulle est renié. Plus tard dans la soirée il annoncera donc par communiqué la cessation de ses fonctions présidentielles. Une illustre p
age de l’Histoire de France se tourne en cette glaciale nuit de Printemps.

 

T. L.

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 08:20

 

Constitution 1861 - Tunisie-150x15026 avril comme 26 avril 1861, Première Constitution Tunisienne.

Dans la logique d'expansion coloniale du IInd Empire de Napoléon III, c'est la Tunisie qu'à travers la Constitution du 26 avril 1861 doit se soumettre au protectorat français. Néanmoins, il n'est nul question de parler d'assujetissement de la Tunisie face à la France car cette Constitution, voulue par le Bey de Tunis, Mohammad Sadok est au contraire un moyen d'émancipation face à un Empire Ottoman en crise. La Destour (Constitution) tunisienne est remarquable dans le fait qu'elle constitue la première dont l'Afrique s'est dotée. Cette épisode moderniste qui transforme la monarchie absolue du Bey en monarchie libérale a été voulu par Napoléon III dans sa logique de développement des côtes méditerrannéennes de l'Afrique. Elle instaure un partage du pouvoir législatif entre la Cour Suprême (constitué de 60 conseillers d'Etat) qui est gardien de la Constitution et le Bey de Tunis, le pouvoir exécutif, lui, revient au Bey et à son Conseils des ministres et le pouvoir judiciaire est indépendant On retrouve donc un effort d'application de la Division des Pouvoirs de Montesquieu. Selon Joseph Barthélémy et André Weiss « en octroyant la Constitution, le souverain, jusque-là absolu, reconnaît à côté de sa propre souveraineté, la souveraineté du peuple. Le Bey abdique une partie de sa souveraineté et il soumet dès lors l'exercice de ses pouvoirs à des formalités irrévocables. » Mais une grave crise économique traverse la Tunisie à cause d'une organisation fiscale défaillante et étouffante pour le peuple tunisien qui décide de se soulever et de nommer Bey le résistant Ali Ben Ghedahem qui suspend la Constitution. C'est en 1881, par le protectorat que la Tunisie entre totalement dans l'Empire français.

 

T. D.

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 16:00

 

19740501_716-28A_Portugal_poings.jpg

25 avril comme 25 avril 1974, le Portugal se libère de la dictature de Salazar par la Révolution des Oeillets.

Près de quarante-huit ans après le coup d'Etat (28 mai 1926) qui a vu petit à petit Antonio de Oliveira Salazar, économiste de métier, prendre un pouvoir autoritaire sur le Portugal. Populaire pour avoir rétabli l'économie portugaise dans les années 30, Salazar décide en 1933 de faire adopter au Portugal une nouvelle Constitution, celle de l' « Estado Novo » imprégnée de capitalisme autoritaire et d'un pouvoir personnel sur l'ensemble de la politique du pays. Mais dans les années 1960, les mouvements anti-coloniaux touchent le Portugal qui voit remettre en cause sa domination en Angola en 1961, en Guinée-Bissau en 1963 ou encore au Mozambique en 1964. Salazar s'enlise dans une répression meurtrière qui n'a pour résultat que la désapprobation de l'Etat-Major de l'armée portugaise face à son dictateur. A la mort de Salazar en juillet 1970, les officiers préparent la chute du régime et le 25 avril 1974 décident d'y mettre fin. Ce coup d'état jumelé avec la crise économique qui sévit plus durement au Portugal que dans les autres pays européens fait exploser la colère du peuple portugais contre l'Ancien Régime de la dictature. Un mouvement populaire de masse qui veut imposer la démocratie à un pays qui a déjà assez souffert, c'est la Révolution des Oeillets. Les premières politiques du gouvernement portugais s'inspirent largement de mesures socialistes en opposition totale avec les monopoles capitalistes de Salazar. Les contre-révolutions qui suivent n'y changent rien. Le Portugal rejoint tardivement le clan démocratique de l'Europe, pour preuve il intègre la Communauté Européenne en 1986.

 

T. D.

 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 21:43

ireland_easter-rising.jpg24 avril comme 24 avril 1916, début de l’insurrection en Irlande.

En ce lundi de Pâques (cette insurrection sera donc surnommée la « Pâques sanglante ») de 1916, Dublin est le théâtre d’un énième soulèvement contre l’occupation britannique après ceux de 1798, 1848, et 1867. L’Irish Republican Brotherhood (La Fraternité Républicaine Irlandaise) prend le contrôle de bâtiments stratégiques. Cette organisation nationaliste secrète présidée par l’instituteur et poète Padraig Pearse préparait ce soulèvement depuis longtemps.
Quelques 800 hommes vêtus d’uniform
220px-James_Connolly2.jpge gris et bleus, armés de fusils de type Mauser et Lee Enfield et dirigés par le syndicaliste marxiste James Connoly prennent ne serait-ce que pour la journée le contrôle partiel de plusieurs quartiers de la capitale irlandaise. L’indépendance est proclamée par le président, Pearse : «  Nous proclamons ici la République Irlandaise, Etat indépendant et souverain et nous vouons nos vies et celles de nos compagnons d’armes à la cause de sa liberté, de sa prospérité et de son élévation parmi les Nations. » Le drapeau tricolore vert, blanc et orange (symbole d’union entre les orangistes, protestants du Nord-Est et les Irlandais d’origine) flotte en ce jour historique. James Connolly exulte, lui qui lutta depuis plus de trente ans aux côtés des ouvriers, lui qui crut en l’alliance de son mouvement syndical et de la mouvance nationaliste de Pearse pour la libération de l’Irlande, enfin la voilà cette insurrection tant attendue !
            Néanmoins comme on pouvait s’y attendre, l’Empire Brittanique reprit le
dessus au prix d’une sanglante boucherie dans les rues de Dublin. Bilan : 500 morts, 2500 blessés et plus de 2000 personnes arrêtés. Padraig Pearse et le celui que l’on surnomme le « Jaurès irlandais », James Connolly n’y échappe pas, ils sont tous les deux condamnés à mort par la Cour martiale.
A son procès, Connolly déclara : « Croyant, comme je l’ai fait, que l’Angleterre n’ aucun droit en Irlande, n’a jamais eu aucun droit en Irlande, et n’aura jamais aucun droit en Irlande, je remercie Dieu d’avoir assez vécu pour voir le jour où des milliers d’hommes et de garçons irlandais, des centaines de femmes et de jeunes filles irlandaises, étaient prêts à témoigner de cette conviction, de leur vie s’il le faut. Aussi longtemps que ce sera le cas, la cause de la libération irlandaise est entre de bonnes mains. »

 

T. L.

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 19:15

catherine-langeais-copie-1.jpg

23 avril comme 23 avril 1998, décès de Marie-Louise Terrasse dite Catherine Langeais.

            Elle restera à jamais dans la mémoire de toute une génération, celle qui connut les débuts de la télévision. Issue d’une famille aisée, celle qui fut le tout premier amour de François Mitterrand à l’âge de 15 ans a, en effet été la pionnière des speakerines à la télévision. Grâce à son irrésistible charme et sa prestance notoire à l’écran elle s’imposa facilement dans le domaine audiovisuel. C’est ainsi qu’à partir de 1950 elle fut un élément incontournable de la RTF (Radiodiffusion-télévision française) puis de l’ORTF (Office de radiodiffusion télévision française). C’est à travers l’émission culte du dimanche midi qui détient le record de longévité sur le petit écran après Le Jour du Seigneur, La séquence du spectateur que Catherine Langeais débuta en présentant les sorties de films. On retiendra également que c’est elle qui de la Tour Eiffel présenta, en 1952, la première émission de télévision en direct en France.

Il y a aujourd’hui 13 ans que Catherine Langeais quittait ce monde.  Celle qui a combattu avec un immense courage une sclérose en plaques depuis l’âge de 31 ans (qui lui empêcha de faire une carrière au cinéma qui lui était pourtant promise), celle qui formait avec Pierre Sabbagh un couple emblématique, celle que l’on surnomme à juste titre la « première Dame du petit écran » appartient désormais à la légende de la télévision. Jacques Dutronc peut toujours chanter. « 50 millions de gens imparfaits, et moi, et moi, et moi, qui regarde Catherine Langeais à la télévision le soir. J'y pense et puis j'oublie, c'est la c'est la vie »

T. L.

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 21:13

 

Louis-XVI-donnant-ses-instructions-au-capitaine-de-vaisseau.jpg

22 avril comme 22 avril 1826, début de la mission de recherche menée par Dumont D'Urville pour retrouver la Boussole et l'Astrolabe de l'officier La Pérouse.

Avant de mourir sur l'échafaud en 1793, Louis XVI demande telle une dernière volonté: « A-t-on des nouvelles de Monsieur La Pérouse ». La mission de La Pérouse a débuté quelques années plus tôt, en 1785, où il devait suivre les traces de James Cook à bord de deux navires remplis d'experts et de scientifiques (astronome, médecin, naturaliste, dessinateurs...), la Boussole et l'Astrolabe. Partis en mer depuis près de 8 ans, Louis XVI s'inquiétait d'être sevré de nouvelles avec l'expédition dans laquelle il fondait de nombreux espoirs. Or il s'avère qu'au cours de l'expédition de Dumont D'Urville, partie le 22 avril 1826 pour effectuer une circumnavigation dans le même périmètre que La Pérouse, on retrouve les épaves des deux navires au large de l'île Vanikoro (dans les actuelles îles Salomon). Que s'est-il passé durant toutes ces années? Que sont devenus l'équipage des deux plus célèbres navires de la flotte française à la fin du XVIIIe siècle? Selon les traditions orales des autochtones, plusieurs témoignages affirment la présence de naufragés français sur ces îles, de même que des traces de campement sur Vanikoro. Récemment c'est une équipe menée par l'Ifremer qui se rendit sur les traces de La Pérouse et le succès de l'opération fut tel qu'on y a retrouvé le squelette en très bon état d'un des naufragés (malheureusement pas celui de La Pérouse).

 

T. D.

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 21:59

y92qzy8f0xw43q31qcul.jpg21 avril comme 21 avril 1944 où les femmes acquièrent le droit de vote et d’éligibilité en France.

Le Général de Gaulle, chef du GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) signe en ce 21 avril 1944 à Alger, une ordonnance historique qu’a défendu fermement le communiste Fernand Grenier à l’Assemblée Constituante. Elle prévoit à son article 17 que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » Le corps électoral se grossit de plus de douze millions de femmes. Enfin. Après des dizaines d’années de lutte féministe, le suffrage en France devient vraiment universel.
De la création par Hubertine Auclert du p
remier groupe français suffragiste, Le droit des femmes en 1876 à l’obtention de ces droits (vote et éligibilité) le chemin fut long, très long. Les suffragistes ne manquèrent pourtant pas de se faire remarquer. Pendant la IIIème République Auclert appelle ainsi au boycott du recensement sur le mode du « Si nous ne comptons pas, pourquoi nous compte-t-on ?», Madeleinhubertine-auclerte Pelletier écrit de nombreux livres en faveur du mouvement suffragiste au début du XXème siècle et Louise Weiss le reprit en appliquant une méthode simple : « divertir au lieu de prêcher. » Pour ne citer que cet exemple, à l’occasion de la finale de la coupe de France de football, elle lâche des ballons rouges portant des tracts féministes.
            Le conservatisme du Sénat (qui refusa six fois le projet de loi octroyant les droits civiques aux femmes durant l’entre-deux guerre) n’a fait que retarder l’échéance. La France fut parmi les derniers pays européens à donner le droit de vote et d’éligibilité aux femmes et aujourd’hui le pays des droits de l’homme accuse toujours un retard significatif en ce qui concerne l’égalité entre les sexes en politique.

T. L.

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 12:12

 

marseillaise.jpg20 avril comme 20 avril 1792, déclenchement des guerres révolutionnaires.

Dès le début de l'année 1792, les tractations à l'Assemblée française sont engagées pour ou contre le parti de la guerre surtout que le roi, depuis Varennes, ne peut plus jouer le rôle d'arbitre au vue des suspicions que sa fuite a engendré. Les Feuillants -groupe politique à tendance monarchiste- préfèrent négocier alors que les Fayettistes -de La Fayette- voient plutôt dans la guerre un moyen de rétablir la Grande Nation française au nom des principes révolutionnaires. Au-delà des frontières françaises, la crainte d'une contagion révolutionnaire inspire une attitude belliqueuse de la part du roi de Bohême François II et de Frederic-Guillaume le roi de Prusse. Ces derniers décident conjointement d'annexer l'Alsace et la Lorraine afin de forcer les français à rétablir l'Ancien Régime. Les ministres français déposent alors un ultimatum pour demander aux troupes prussiennes, autrichiennes et du roi de Bohême de se retirer de la frontière, contre quoi la guerre serait déclenchée. Le 20 avril 1792, l'ultimatum arrive à sa fin. Les armées citoyennes se mobilisent en masse pour contrer l'envahisseur anti-révolutionnaire. C'est dans ce climat que Rouget de Lisle du bataillon des « Enfants de la Patrie » remontant vers Strasbourg écrit un chant de guerre destiné aux Armées du Rhin. Pour Jean-Paul Bertaud dans La Révolution française, le « talent de Rouget est de savoir amalgamer le réflexe de la défense de la terre, de la chaumière et de la famille à l'enthousiasme secrété par la patrie révolutionnaire ». L'air devient vite populaire et atteint le contingent de soldats marseillais remontant vers Paris, d'où La Marseillaise.

 

T. D.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 21:21

RequestDigitalElement.jpg19 avril comme 19 avril 1904, deuxième jour de publication de l’Humanité.

Hier, Jaurès le radical-socialiste si l’on peut l’appeler ainsi a fondé le quotidien l’Humanité. Jean Jaurès, 44 ans, journaliste chevronné après ses expériences à la Dépêche de Toulouse et au sein de la Petite République ; Jean Jaurès, engagé depuis toujours dans la défense des intérêts de la classe ouvrière comme le témoignent son soutien indéfectible aux mineurs en grève à la fin du XIXème siècle et la création du Parti Socialiste Français en 1902 à son initiative, a donc fini par lancer son propre journal.

Après quelques réflexions entre ses collaborateurs proches autour du nom (Les Lumières ? Le XXème siècle ? L’avenir social ?) à donner à ce journal qui se veut « authentiquement et activement socialiste. » C’e st un proche de Jaurès, Lucien Herr, qui trouvera le judicieux nom d’Humanité.  

Hier, Jaurès se justifiait de ce choix dans son inoubliable éditorial : «C’est à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes. » Il poursuit en indiquant sa volonté pacifiste d’union des prolétaires qui conduira à la Révolution. L’Humanité servira donc les intérêts des ouvriers (et sera d'ailleurs le quotidien affilié à la S.F.I.O. dès sa création puis à la S.F.I.C. après 1920). « C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions doJean-Jaures01.jpgnner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. » Pour ce faire, Jaurès entend avoir une ligne éditoriale entièrement indépendante : avec Herr et Lévy-Bruhl il avance donc les fonds nécessaires à sa création puis rejettera toujours les offres de rachat (notamment par la Banque Rothschild en 1906). 

Hier,  pour cinq centimes, 138 000 Français ont donc pu découvrir les quatre pages de ce nouveau titre. Hier, la publication du premier numéro du « journal socialiste quotidien » est signe du renouveau de la presse française engagée. Hier est un évènement pour l’avènement du courage car disait Jaurès, « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire. » Une ambition qui marquera chacun des exemplaires du journal jusqu’à aujourd’hui.

 


T. L.

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 16:01

 

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18 avril comme 18 avril 1955, ouverture de la Conférence de Bandung

« Car enfin ce tiers monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers état, veut lui aussi, être quelque chose », par ces mots Alfred Sauvy désigne dans L'Observateur du 14 août 1952, ces pays qui ne profitent pas du développement mondial pour cause de spécificités historiques, géographiques, socio-politiques ou culturelles. La Conférence de Colombo (Sri Lanka) en avril 1954 puis celle de Bandung en avril 1955 doivent faire prendre conscience qu'il existe un Tiers-Monde qui ne se préoccupe pas de la bipolarisation d'où la décision de non-alignement aux deux blocs qui sortira de la Conférence indonésienne.

Du 18 au 25 avril, 29 pays afro-asiatiques se rassemblent, ce qui représente 50% de l'humanité mais seulement 8% des richesses mondiales. Une conférence placée sous le signe de la coopération économique, de la reconnaissance des libertés et de l'indépendance politique. La critique du colonialisme par Soekarno, Président de l'Indonésie, est acclamée tout comme la coexistance pacifique prônée par Zhou Enlai, Nehru, Nasser et Tito. Se basant sur des textes comme la Charte des Nations Unies ou la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen française de 1789, les représentants du Tiers-Monde à Bandung ré-affirment « le droit fondamental des peuples à disposer d'eux-mêmes ».

Néanmoins le principal moteur du Tiers-Monde était la notion de « non-alignement », principe devenu obsolète après la Chute du Mur de Berlin en 1989. Que reste-t-il alors de la coopération mondiale des pays en sous-développement?

 

T. D.

 

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  • : Grâce à l'étude d'évènements politiques ayant fait date dans l'Histoire Française et internationale, puissions-nous mieux appréhender le monde d'aujourd'hui et respecter le mot de Paul Valéry : « L'histoire, je le crains, ne nous permet guère de prévoir ; mais associée à l'indépendance de l'esprit, elle peut nous aider à mieux voir.» Ainsi, vous pourrez retrouver chaque semaine plusieurs rubriques historiques et politiques.
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