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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 21:22

1er novembre, comme 1er novembre 1954

 

                 Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’Algérie semble plus que jamais marquée par des disparités. Les européens (environ un habitant sur dix) ont généralement un niveau de vie bien inférieur à celui de leurs homologues en métropole, mais ils restent néanmoins fermement attachés à leur statut social et refusent toute évolution qui permettrait d’assurer une égalité avec les musulmans.

 

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                     Les aspirations au changement sont pourtant grandes, d’autant que l’Algérie avait été la terre d’accueil du gouvernement provisoire pendant la guerre. Malgré cela les propositions concédées ne satisfont qu’une élite musulmane européanisée, et le statut de l’Algérie voté par le parlement en 1947 reste profondément inégalitaire. Officiellement le territoire est organisé en 3 départements (Alger, Constantine, Oran) mais la gestion de ces derniers est totalement différente de celle des collectivités de la métropole. L’administration est en effet confiée à un double pouvoir : le gouverneur général, nommé par Paris, détient le pouvoir exécutif, tandis que l’Assemblée Algérienne doit se contenter de compétences financières. Les 120 membres de l’institution sont répartis en 2 collèges : 60 députés sont élus par les 9 millions de musulmans, alors que le million d’européen élit également le même nombre de représentants.  Tachant d’obscurcir un peu plus le tableau, le gouverneur général de l’époque, Marcel-Edmond Naegelen, se croit par ailleurs obligé de faire truquer les élections… Souvent dans l’impasse et soumis à des divisions, les mouvements nationalistes algériens voient alors l’occasion d’unir leurs forces dans un combat contre le colonialisme. 

 

                    Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) commence dès lors à exercer une influence, d’autant que les revendications nationalistes sont galvanisées par le retentissement de la conférence de Genève de juillet 54 ayant conduit à l’indépendance du Vietnam.

 

Le jour de la Toussaint 1954, l’insurrection est ainsi lancée à l’appel du jeune Front de libération Nationale (FLN), et une série d’attentats est perpétrée sur le territoire algérien. En métropole, l’écho sera modeste, et l’on veillera à rétablir l’ordre en démantelant la plupart des réseaux du FLN sans trop prendre au sérieux la volonté de ces derniers de négocier l’indépendance de l’Algérie. Il s’agissait pourtant d’un pas significatif en direction d’un conflit tendant à devenir inéluctable.

 

 

Illustration : carte des anciennes provinces d’Algérie, 1877

 

E.Eon

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 12:06

 

The Crisis Legacy


Inside Job

Pour sauver le système bancaire, nous pensons immédiatement au fameux Plan Paulson qui injecta près de 700 milliards de $ dans les marchés financiers afin de restaurer la confiance et de combler les pertes des grandes banques. Une mesure sans doute inévitable mais le plus original dans cette affaire est le nom de ce plan: Paulson. En effet, au premier semestre 2006, la banque d'affaires Goldman Sachs vend près de 3,1 milliards $ de CDO toxiques pour rémunérer un PDG très exigeant en terme de salaire (31 millions $/an). Ce PDG n'est autre qu'Henry Paulson, celui qui après avoir mis le feu aux marchés financiers à coups de milliards virtuels décident d'éteindre la crise à coups de milliards fédéraux grâce à sa nomination le 30 mai 2006 en tant que secrétaire au Trésor par GW Bush. A noter que le futur président de la BCE, Mario Draghi, a aussi fait ses armes à Goldman Sachs.

Or nous avons toutes les chances de nous inquiéter quand on voit que les principaux fautifs dans le déclenchement de la crise sont aussi ceux qui doivent l'arrêter. Dans le même temps, nous sommes en train de confier notre avenir AAA à trois agences (Moddy's, S&P's et Fitch) qui ont délibérément couvert les subprimes.

Il semble alors que la crise est sans fin. Qu'elle se répète. Que la situation de chaque Etat s'est détériorée de manière spectaculaire et inquiétante contrairement à celle des banques qui sont désormais « sauvées ».

Le film de Charles Ferguson a le mérite d'attaquer de façon nominative chaque dirigeant de chaque grande banque ayant gagné des sommes astronomiques au cours de la première décennie du XXIe siècle. Il leur incombe la responsabilité du désastre financier et il incombe aussi la responsabilité des gouvernements Clinton, Bush et Obama dans leur soumission au système bancaire. En effet, ils ont reconduit chacun leur tour les hauts dirigeants de Wall Street à des fonctions fédérales. Pour s'en prouver, aujourd'hui le président de la Réserve Fédérale (Fed) se nomme Ben Bernanke, a été nommé par GW Bush et reconduit par Obama. Son secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, premier défenseur du renflouement immédiat des grandes banques dès 2007 en tant que Président de la Fed de New-York. Son Secrétaire Général, Rham Emmanuel gagnait 320 000$/an rien qu'en siégant au CA de Freddie Mac pendant la crise. Son premier conseiller économique n'est autre que Larry Summers (cf The Crisis Identity).

 

A en croire Charles Ferguson dans son film, magnifiquement narré par Matt Damon, la crise n'est pas derrière nous, elle est devant nous.

 

T. D.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 20:08

 

Inside JobThe Crisis Ultimatum

 

Janvier 2001, GW Bush arrive à la Maison Blanche avec à ses côtés un secteur bancaire surpuissant. Ces acteurs se regroupent en 4 catégories: des banques d'affaires (Goldman Sachs, Morgan Stanley, Lehman Brothers, Merill Lynch, Bear Stearns), des conglomérats financiers (Citigroup, JP Morgan), des sociétés d'assurance (AIG, MBIA, AMBAC), des agences de notation (Moody's, Standard & Poor's, Fitch). Voici ceux qui dominent les marchés financiers à Wall Street et voici ceux qui vont propager la chaîne de titrisation des crédits à l'échelle planétaire. Qu'es-ce que cela signifie? En somme votre crédit étudiant est regroupé avec le crédit immobilier de votre voisin par des dérivés complexes. Cette somme devient un titre (que l'on appelle CDO – Collateralised debt obligation- ) qui est prêté à des investisseurs. Bien sûr les agences de notation n'ont rien à redire de cette méthode (conflits d'intérêts obligent...) et donnent le fameux AAA à toutes les banques utilisant ce système. Les CDO sont prisées par tous les fonds d'investissement, dont les fonds de pension.

Ce système est si prolifique pour les marchés financiers que les banques prêtent à tout le monde pour pouvoir transformer ces prêts en CDO pour pouvoir les revendre ensuite. De 10 milliards $ de CDO en 2000, on passe à plus de 600 milliards $ en 2007. Hausse proportionnelle des primes et bonus reversés aux traders et aux banquiers (ex. Richard Fuld, PDG de Lehman Brothers a empoché en 10ans près de 485 millions de $, -sic-). Pendant ce temps, Alan Greenspan (président de la Fed), alors qu'il a la possibilité de réguler ce système, décide de ne rien faire.

Oui mais tout le monde n'est pas forcément capable de rembourser ces prêts (ou subprimes) surtout que la facilité du crédit amène à une flambée des prix de l'immobilier de façon infondée (bulle immobilière qui va exploser en 2007). Les banques et sociétés d'assurance ne prévoient en aucun cas cette possibilité en réduisant au maximum leurs fonds propres et en donnant des bonus extravagants à leurs actionnaires. En résumé, ces sociétés savaient pertinemment qu'elles étaient incapables d'assurer leur mission de base, c'est-à-dire les assurances d'assurer et les banques de protéger l'argent de leurs clients.

15 septembre 2008, la banque Lehman Brothers fait faillite. Le système financier dans son ensemble est miné par dix ans de crédits pourris. Il faudra rembourser.

 

Retrouvez demain la dernière partie du dossier "The Crisis Legacy" consacré au film « Inside Job » et à sa vision révolutionnaire de la crise financière.

 

T. D.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 17:53

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Les Dossiers de DE JOUR EN JOUR.COM

 

Nommer la crise financière à travers le film « Inside Job » de Charles Ferguson.

     Que veut dire Ferguson quand il compare la crise financière à un inside job? Les médias n'ont cessé pourtant de rappeler que personne ne s'attendait à une telle crise et encore moins à son ampleur. Malgré tout, Ferguson postule le fait qu'elle était préméditée et que leurs auteurs auraient sciemment provoqué les troubles que l'on connaît depuis 2007. Un programme intrigant et inquiétant qui se dévoile tout au long d'un film empiriquement et moralement irréprochable.

Nous développerons en trois temps le développement de la crise en partant de son origine, de sa forme à partir de 2007 et de sa forme actuelle.

 

 

The Crisis Identity

 

Ferguson n'hésite à fixer temporellement et géographiquement l'origine de la crise: les opérations de dérégulation des marchés financiers aux Etats-Unis des années 1980 jusqu'à aujourd'hui. Pour cela il compare la situation avant 1980 et la situation après 1980.

Il s'intéresse aux fameuses banques d'investissements (dont les noms nous sont désormais familiers: Morgan Stanley, FreddyMac, FannyMae...) qui sont dans les années 1960 de « petites sociétés en nom collectif » où l'argent venait des associés d'où l'attention particulière lors des placements. Quand Paul Volcker travaillait à la Chase Manhattan Bank de 1957 à 1969 (avant de devenir directeur de la Fed), il gagnait 45 000$/an. Au même poste, vingt ans après, le salaire annuel se comptait en millions de $. Sur le même plan, en 1972 Morgan Stanley avait 110 employés pour un capital de 12 millions de $. Aujourd'hui, Morgan Stanley a 50 000 employés et un capital de plusieurs milliards de $. Qu'est-ce qui peut expliquer ce changement si brutal?

Ferguson accuse alors directement les politiques de déréglementation des marchés financiers, des sociétés d'épargne et de crédit, des banques d'investissement qui désormais ont tout le loisir de spéculer en Bourse sans aucune contrainte étatique. Les placements à risque sont légions et les premières crises apparaissent (faillites, blanchiment d'argent à grande échelle...). Les petits épargnants voient leur placement partir en fumée du jour au lendemain à cause des manipulations bancaires. L'Etat décide de sévir et lance plusieurs enquêtes qui conduiront pour la plupart du temps à des non-lieux et à quelques arrestations très médiatiques comme celle de Charles Keating en 1985. Mais les acteurs de base de la dérégulation sont toujours là, il s'agit d'Alan Greenspan (directeur de la Fed de 1987 à 2006), Robert Rubin (secrétaire au trésor sous Clinton), Larry Summers (conseiller spécial d'Obama). La dérégulation est en marche et la décennie 1990 sera celle de tous les dangers.

La danger imminent de la bulle internet qui va générer ce qu'on appelle les « produits financiers complexes » ou « produits dérivés » qui masquent par le simple fait qu'ils sont impossibles à comprendre les opérations à risque des institutions sur les marchés financiers. Warren Buffet dira de ces produits qu'ils sont « des armes de destruction massive » qui serviront à pulvériser les petits épargnants et les pensions de retraite durement gagnée en 2008. L'éclatement de la bulle internet n'y fera rien, la pression des fonds d'investissement (sous forme de corruption banquiers/ politiciens) empêche toute mise en place de réglementation étatique. Au contraire, des sénateurs comme Phil Gramm demandent l'allégement des règles sur les marchés financiers. Aujourd'hui Phil Gramm est vice-président de l'UBS et gagne très bien sa vie.

 

Demain retrouvez l'article « The Crisis Ultimatum » sur le déroulement de la crise et sur les conflits d'intérêts qui y sont liés toujours à partir du film « Inside Job » de Charles Ferguson.

 

T.D.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 23:05

 

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28 octobre comme 28 octobre 1962, referendum français sur l’élection au suffrage universel direct du Président de la République.

 

Il faut remonter jusqu’à 1848 et la IIe République pour voir inscrit dans la Constitution l’élection du Président de la République au suffrage universel direct (mais masculin à l’époque).

S’inspirant du modèle américain, la Seconde République est handicapée par une séparation trop stricte des pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif. Handicap qui entrainera une crise telle que Louis-Napoléon Bonaparte réussit son coup d’Etat en 1852.

De 1875 à 1958, ce sont les deux Chambres du Parlement français qui élisent le Président de la République, ajoutant du pouvoir à une institution déjà surpuissante.

 

Charles de Gaulle, dans son discours du 16 Juin 1946 prononcé à Bayeux, ne revendique pas l’élection du Président au suffrage direct. Il recherche dans un premier temps l’augmentation de ses prérogatives. Chose faite lorsque la Constitution de Ve République est acceptée par 83% des Français. Le Président de la République sera donc élu indirectement par un collège électoral de 80 000 grands électeurs.

Il y a deux raisons principales qui feront changer d’avis le président De Gaulle.

Dans un premier temps, le président de la République possède de nombreuses prérogatives qui impliquent les citoyens dans leur moyen d’expression qu’est le vote : la dissolution de l’Assemblée nationale et donc, l’organisation de nouvelles élections, ma

is aussi la soumission du referendum via l’article 11 et 89. Il paraîtrait donc logique que le Président soit lui-même issu de la volonté des citoyens.

De plus, après la guerre d’Algérie et les nombreux attentats à l’encontre de Charles de Gaulle, ce dernier décide de construire une légitimité supérieure au Président de la République en créant un lien avec le peuple.

Après avoir déjoué la Constitution (grâce à un flou juridique quant à l’utilisation de l’article 11 ou 89 pour organiser ce referendum) et essuyé une crise politique (le Parlement vote la seule motion de censure connue de la Ve République, à l’encontre du gouvernement Pompidou), le referendum a lieu le 28 octobre 1962.

L’élection du Président de la République au suffrage universel direct est acceptée par les citoyens avec 62,2% des suffrages positifs.

 

La Ve République existe depuis 1958. Elle est en passe de dépasser le record de longévité pour une République en France (71 ans pour la IIIe République). Certes, l’élection directe du Président créée un conflit de légitimité entre lui et l’Assemblée nationale mais c’est un privilège démocratique auquel les Français sont très attachés et qui polarise la vie politique française.

A l’élection présidentielle de 2012 de compléter l’histoire de cette outil constitutionnel novateur.

 

P. C.

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 09:34

27 octobre comme 27 octobre 1997, mort du journaliste François-Henri de Virieu.

En ce jour d'automne de l'année 1997, l'hommage au défunt François-Henri de Virieu est unanime, tant à gauche qu'à droite les hommes politiques s'empressent de saluer "la mémoire de ce très grand journaliste dont l'exigence et le professionnalisme étaient reconnus et appréciés de tous" (J. Chirac) ; "les hommes politiques lui sont redevables de la considération et de la dignité qu'il conférait à l'examen de la chose publique, préférant le temps du débat aux mirages de l'actualité spectacle" (L. Jospin). 18_decembre-3.jpg

 

             Issu d'une famille noble, François-Henri de Virieu commença son parcours dans le journalisme au Monde, puis à l'ORTF, il prendra la rédaction en chef en 1974 du Nouvel Observateur avant celle du Matin de Paris. Néanmoins l'émission-phare qui le fit connaitre définitivement est l'Heure de vérité lancé en 1982 où les hommes politiques répondaient pendant une heure à ses questions et à celles d'Alain Duhamel, Albert du Roy et Jean-Marie Colombani. Les leaders s'y sont succédés d'année en année tandis que le journaliste-présentateur prenait de l'ampleur. Il réalisa même un retour sur l'univers qui l'emploie en publiant La Médiacratie où il y dénonce le pouvoir de ceux qu'il appelle les "médiacrates" ("ceux qui acquièrent un pouvoir qu'ils n'auraient pas sans les médias").

            Pleins de contradictions, l'auteur dénonce dans son essai le système médiatique en citant en exemple l'avènement injustifié de Jean-Marie Le Pen. Système qu'il copiera en invitant à pas moins de six reprises le fondateur du Front National dans son émission.

 

T. L.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 09:32

Nous fêterons en cette fin d'année les 45 ans de la sortie en salles d'un des plus grands succès du cinéma français, La Grande Vadrouille (17,2 millions d'entrée : 35% des français avaient été le voir en salle). DJEJ revient sur la carrière de Bourvil qui a tenu l'affiche avec Louis de Funès au travers du livre biographique de Sandro Cassa9782352884514ti. 

 

         Dès la préface l'auteur nous avertit : "S'atteler à la biographie de Bourvil n'est pas une mince affaire, André Raimbourg (ndlr : son nom original) a toujours mené une existence discrète ; on ne sait que peu de chose de sa vie personelle". Ainsi, Sandro Cassati se concentre sur ses réalisations artistiques pour nous conter la vie d'un des plus grands acteurs français du XXème siècle.

Dès les premières pages on rencontre un "garçon modèle, gai, rieur, plein de vie", un garçon né en 1917 n'ayant jamais connu son père décédé de la peste, ce garçon du petit village de Basse-Normandie de Bourville, ce garçon ayant selon toute vraisemblance une "âme d'artiste".

Il s'exerce à l'harmonica, puis à l'accordéon tout en imitant son idole de toujours Fernandel ; il est le rigolo de la famille tout en étant premier de son canton au Certificat d'Etude.

        bourvil03 Nous avions vu que Serge Reggiani (article du 20 juillet) avait commencé par le cinéma avant de se tourner vers la musique : pour André Raimbourg (qui prend comme nom de scène tout d'abord "Andrel" en référence à Fernandel avant de choisir Bourvil en souvenir de son enfance) c'est l'inverse. Il se fera connaître par ses chansons drôles et touchantes (comme les fameux Crayons). Ce n'est qu'après qu'il entamera sa crrière d'acteur. Il joue d'abord les comiques de service avant de dévoiler son immense talent dans des rôles plus recherchés comme La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara ou encore Le Cercle Rouge de Jean-Pierre Melville.

Cassati résume bien : "Bourvil était cette perle rare, ce bonhomme, ce bon copain, vrai, gentil, faux naïf, aimant les gens désirant leur apporter un peu de bonheur, modestement." Une leçon de vie.

 

On regrettera seulement l'écriture très linéaire et journalistique de ces 200 pages écrites gros. Le livre est clair mais sans relief. Un indéniable manque pour un tel projet.

 

T. L.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 12:21

24 et 25 octobre 1929 comme le « Jeudi et Vendredi Noirs, crise à Wall Street ».

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1929, une année au tournant des relations économiques internationales, des théories en sciences-économiques, du basculement de la prospérité vers une nouvelle misère sociale. On naît avant 1929 ou après 1929 dans l'imaginaire américain (Thomas Wieder, « 24 octobre 1929, tout bascule », Le Monde). Paul Claudel, alors ambassadeur de France aux USA, se disait, en mai 1928, impressionné par « la prospérité inouïe dont jouissent les Etats-Unis ». Un âge d'or à première vue dont l'apparence se situe dans la production industrielle mais un âge d'or de façade dans une économie n'est pas régulée.

 

Le 24 octobre se situe essentiellement sur les marchés boursiers, sur la frénésie actionnariale qui a engendrée le Krach de la Bourse New-Yorkaise. Nous nous pencherons ensuite sur le 25 octobre pour exprimer cette « gueule de bois » américaine et les conséquences qui vont découler du « Jeudi Noir ».

Six millions, c'est le nombre d'actions mises en vente ce jeudi matin. Résultat d'un automne rude sur les marchés financiers (ex. faillite de l'homme d'affaires londonien Clarence Harty). Onze, c'est le nombre de spéculateurs ruinés qui se donnent la mort. Ving-deux pour-cents, c'est la chute de Wall Street à midi. Les boursiers et autres spéculateurs voient chuter leur idéal, ils voient sombrer ce colosse aux pieds d'argile qui les avait fait tant rêver.

Le lendemain, les hautes aurités financières ont beau rassurer les investisseurs, la crise de Wall Street continue. Mais ce qu'il faut craindre désormais, c'est la contagion au reste du monde. L'épicentre New-York doit faire trembler l'Europe entière et ses marchés financiers. Le besoin d'argent se fait vif, se fait pressant... les Etats-Unis, banquiers du monde après la Première Guerre Mondiale, craquent dans cette phase ascentionelle et spectaculaire du capitalisme.

Dans sa forme pure, c'est-à-dire essentiellement la crise de suproduction, 1929 ne ressemble pas vraiment à 2007. Mais sur le jeu des spéculateurs et des autorités administratives face aux banksters, on peut postuler que ces deux crises ne sont si éloignées que ça.

 

Vous pourrez retrouver plus d'informations dès la fin de semaine avec la présentation du film « Inside Job » de Charles Ferguson consacré à la crise financière de 2007.

 

T. D.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 11:04

21 octobre comme le 21 octobre 1790, le drapeau bleu, blanc, rouge devient drapeau français.


 

            Ce serait anachronique que d’affirmer qu’en 1790 débute l’existence du drapeau tricolore tel que nous le connaissons aujourd’hui. Son histoire est aussi mouvementée que celle de la Révolution, elle se confond avec elle. Nous nous focaliserons donc ici sur les couleurs du drapeau.

Aux écoliers français, on apprend que ces couleurs sont : bleu et rouge pour la ville révolutionnaire de Paris et blanc pour la Monarchie. Simple, donnant une image unie de la Nation française.

 

Ressort parfois une toute autre explication. Au XVIIIe siècle, les couleurs du futur drapeau français sont très à la mode. On les trouve sur les vêtements, les tissus d’ameublement, etc.

Or, ce sont celles du tout nouveau drapeau des Etats-Unis, qui ont déclaré leur indépendance en 1776.

Le général de Lafayette, dont les troupes ont combattu sous la cocarde américaine pour l’émancipation des 13 colonies, aurait voulu montrer son admiration pour les idées progressistes des Américains en reprenant leurs couleurs nationales.

Les historiens français n’ont cependant pas retenu cette explication, la réconciliation du Roi avec la Nation semblant être un mythe bien plus fondateur. http://www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2010/10/delacroix-la_liberte_guidant_le_peuple.jpg

 

En 1790, le drapeau n’a toutefois pas encore sa forme verticale Bleu, Blanc et Rouge.

Les bandes sont d’abord horizontales, les couleurs dans un ordre plus ou moins aléatoire selon les drapeaux. On remarque d’ailleurs en haut à droite du tableau de Charles Thévenin, la Fête de la Fédération, les drapeaux aux bandes horizontales blanc, rouge, bleu.

 

Un pavillon de beaupré (utilisé par les navires de guerre) est officialisé le 24 octobre 1790. Ses couleurs sont placées verticalement dans l’ordre Rouge, Blanc, Bleu.

On doit la disposition actuelle au peintre Jacques-Louis David. C’est la Convention qui, en février 1794, l’adopte.

Ce n’est qu’après 1848 que les couleurs et leur disposition ne subiront plus aucune modification.

 

 

La plus belle représentation de notre drapeau national restant celle du tableau d’Eugène Delacroix, la Liberté guidant le Peuple (cf photo).

 

P. C.

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 11:54

20 octobre commlonguemarche.jpge 20 octobre 1935, fin de la longue marche.

La date précise de la fin de la « Longue marche » n’est pas connue, ce qui est sûr c’est qu’elle se termine fin octobre-début novembre 1935.

Après la Première guerre mondiale (où la Chine est dans le camp des vainqueurs), le Traité de Versailles de 1919 ne réserve pas la part belle à l’Empire du Milieu si bien qu’un large mouvement de contestation se propage dans cet Etat désordonné depuis la guerre. Le Parti Communiste, fondé en 1921, entend récupérer le mouvement social afin de prendre le pouvoir. Le nouveau chef de l’Etat Chinois, le nationaliste Tchang Kai Chek, ne l’entend pas de cette façon et après s’être allié contre son  gré aux communistes il les pourchasse. L’Armée rouge formée par Mao Zedong est donc condamnée à se diriger vers des bases repliées dès octobre 1934 : c’est le début de la Longue marche qui durera plus d’un an et qui décimera les fidèles de Mao (seuls 30 000 hommes ont survécu sur 130 000).

La Longue marche fait néanmoins partie de la légende du PCC et a permis à Mao Zedong d’asseoir définitivement son influence sur  le Parti.

Voici ce qu’il écrit de cet épisode :

« L'Armée Rouge ne s'effraie pas de la "Longue Marche".

Dix mille rivières, mille monts ne sont rien pour elle.

Les Cinq Pics sinueux sont de petites vagues,

Le vaste Wu Mong est une motte de terre qu'on foule aux pieds.

Tièdes étaient les rochers où se brisait la rivière aux Sables d'or,

maocheval.jpg

Glacées étaient les chaînes de fer du pont de la Tatu.

Passé le mont Mien aux mille pieds de neige,

La joie de toute l'armée fut immense. »

 

Légende photo : le tracé de la Longue Marche de l'Armée Rouge et Mao Zedong pendant celle-ci (à cheval).

 

T. L.

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