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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 13:04

 

L-Antisemitisme-partout-192x300

Lecture De Jour en Jour: « L'antisémitisme partout » Alain Badiou et Eric Hazan

 

« Une vague d'antisémitisme », une « montée générale de l'antisémitisme », tous les termes sont bons pour alerter l'opinion de ce qui serait le nouveau péril du XXIe siècle. Alain Finkielkraut approuve ce constat, ce qui n'est le cas ni d'Alain Badiou ni d'Eric Hazan qui dans leur ouvrage « L'antisémitisme partout » dénonce cette obsession d'utiliser l'argument « antisémite » à tout va.

Commençant leur essai sur le constat simple que l'antisémitisme dans sa forme la plus caricaturale, celle du néo-nazi, n'existe quasiment plus en France (quelques dizaines tout au plus) et n'a aucun avenir politique. D'ailleurs toutes leurs actions sont immédiatement et naturellement rejetées par l'opinion publique, ce qui est heureux en fin de compte. Un constat s'impose: l'antisémitisme n'intéresse plus grand monde contrairement au racisme qui continue malgré tout à persister comme l'ont prouvé les élections de 2002 où le thème central n'était autre que l'immigration et l'insécurité. Aujourd'hui il n'est pas non plus insensé de dire que l'image du « juif » au début du XXe siècle ressemble à celle du Rom à notre époque.

Les deux auteurs continuent sur le rôle ambigü que l'Etat d'Israël joue sur la scène internationale. Ils postulent même que c'est Israël qui cristalliserait les latences antisémites en Europe en utilisant l'exemple de Dieudonné. De plus le soutien grandissant des banlieues françaises à la cause palestinienne peut alimenter la peur d'un nouvel antisémitisme. En effet, pour beaucoup entre « antisionisme » et « antisémitisme », il n'y a qu'un pas. Un pas encore plus raccourci avec la crise économique qui remet à l'ordre du jour la vieille théorie du « juif » financier.

En définitive, l'essai de Badiou et Hazan avait pour objectif essentiellement d'expliquer  "traque d'un antisémitisme fantasmatique" en France. Dénonçant le sentiment de culpabilisation envers les juifs menée par les lobbies et groupes de pression juifs n'hésitant pas à hiérarchiser les crimes du XXe siècle en mettant la Shoah comme le pire des crimes. Une classification qui n'a bien sûr pas lieu d'être.

 

T. D.

 

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 23:46

18 octobre, comme 18 octobre 1685 révocation de l'Edit de Nantes.

 

 

                   Véritable édit de tolérance prononcé par Henri IV en 1598, l’Edit de Nantes (article du 30 avril dernier) avait su apaiser la France et mettre un terme aux guerres de religions en permettant aux protestants d’exercer librement leur culte. A la fin du 17ème siècle, ces derniers représentent environ un million et demi de sujets, et ils se sont avérés d’une grande loyauté envers la couronne, notamment au cours de la Fronde. Comment dès lors comprendre que Louis XIV ait souhaité revenir sur la législation relative à ceux que l’on appelait alors les « huguenots » ?

 

 

En réalité, l’application de l’Edit s’était révélée de plus en plus restrictive au fils du temps. Bien que disposant encore d’une liberté de conscience, les protestants ne pouvaient par exemple enterrer leurs défunts que de nuit. C’est plus largement l’idée même de tolérance qui semble contraire à l’absolutisme d’un roi s’étant mis en tête d’imposer l’unité de la foi. On prêta alors aux fidèles de la « Religion Prétendue Réformée » toutes sortes de maux : accusés de perturber l’ordre royal, on alla même jusqu’à les associer à l’idée d’un régicide. Après tout, Outre-Manche, d’autres dissidents de l’Eglise Catholique Romaine n’avaient-ils pas fait décapiter leur souverain Charles Ier en 1649 ? 709px-Le_dragon_missionnaire.jpg

 

        Dès lors, décision fut prise d’interdire les écoles protestantes, et les pressions exercées sur les réformés s’avérèrent de plus en plus insistantes. Prêchés, absous, bénis et convertis, beaucoup devinrent ainsi des « nouveaux catholiques ». Le raisonnement du roi tient alors du sophisme : puisque le nombre de protestants ne cesse de décroître, l’Edit de Nantes n’a plus de raison d’être ! Constat pertinent lorsque l’on imagine quels recours ont été employés pour s’efforcer de les convertir. Ainsi, au cours d’un épisode connu sous le nom de « dragonnades », le roi n’a pas hésité à envoyer des soldats – les dragons – au sein des foyers protestants pour qu’ils y exercent une pression que nous imaginons courtoise et délicate. C’est donc conformément à cette logique de persécution que Louis XIV prononce l’Edit de Fontainebleau le 18 octobre 1685, acte royal entrainant l’irrémédiable révocation de l’Edit de Nantes.

 

                Les conséquences furent considérables. Alors que les temples étaient détruits, ce ne sont pas moins de 200 000 huguenots qui s’exilèrent hors du royaume français, se réfugiant notamment en Suisse, en Angleterre, à Berlin ou en Hollande. Beaucoup d’entre eux exerçaient leur profession dans des domaines productifs et innovants : la fuite de connaissances et de capitaux engendrée par l’exil n’en fut que plus rude. Probablement plus grave encore, c’est la résistance intellectuelle à l’absolutisme qui fut stimulée. Souhaitant sans doute se désolidariser de ce constat, le roi soleil au crépuscule de sa vie confiera à ses conseillers « J’ai suivi vos avis… Vous en répondrez devant Dieu »

 

 

Illustration : gravure de 1686 représentant les « dragonnades »

 

 

E.Eon

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 21:48

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15 et 16 octobre 2011, les « Indignés » reviennent sur le devant de la scène.

 

Un an après la très médiatique parution d' « Indignez-vous!» du diplomate français Stéphane Hessel, le mouvement veut reprendre un second souffle après un été très animé. Un théâtre de manifestants où les revendications contre une société injuste, oligarchique et ultra-capitaliste sont légions. Les militants de la Puerta del Sol à Madrid ont occupé une partie de l'information européenne et tous les autres mouvements transnationaux (Grande-Bretagne, Grèce, France...) se revendiquant des « Indignés » se veulent comme une nouvelle génération contestatrice. Un intérêt commun qui prend donc ses sources dans les dix-huit pages de l'ancien Résistant Hessel. Celui qui a insisté sur le fait que l'indignation était beaucoup plus simple en 1939 s'en remet au jugement critique des jeunes d'aujourd'hui.

Evidemment ce mouvement peut en quelque sorte mériter le respect, cela contraste avec plusieurs années d'apathie qui ont conduit vers la crise financière. Bien sûr, retrouver une jeunesse politisée fait plaisir à voir. Néanmoins il s'impose de s'interroger sur le degré de justesse de cette lutte.

Quand Stéphane Hessel crache ses dernières humeurs dans son essai, on sent entre autre un optimisme certain mais un réalisme à couper au couteau. Il est bien beau de s'indigner, cette faculté qui aurait été la « base de la Résistance » en 1939. Or à cette époque le combat était sincère malgré les divergences d'opinion au sein des mouvements résistants. En effet les enfants des « Croix de Feu » du Colonel de la Roque sont considérés aujourd'hui au même titre que les Internationalistes. Aujourd'hui on remarque un mouvement politiquement fermé, centré à gauche (Stéphane Hessel a décidé d'apporter son soutien à Martine Aubry dans les Primaires Socialistes) et bénéficiant de la nouvelle bourgeoisie droit de l'hommiste. En effet, dans l'après-midi du 15 octobre 2011, c'est Mario Draghi, futur président de la BCE, qui apporte son soutien aux Indignés (« Les jeunes ont raison d'être indignés » dit Mario Draghi, LeFigaro.fr).

Malgré de nombreuses réclamations justes et fondées (critique de la dérégulation libérale, de la corruption des médias, du carriérisme politique), le mouvement des Indignés s'essouffle et rentre dans le système qu'il a toujours dénoncé.

 

T. D.

 

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 01:26

14 octobre comme le 14 octobre 1475, début des guerres de Bourgognes.

 

               Les Suisses, alors réunis sous l’ancienne confédération des VIII Cantons, sont mués par un indomptable bellicisme. Depuis 1388 et leur victoire face aux Habsbourg d’Autriche, ils ont acquis leur indépendance et conquis de nouveaux territoires. Le canton de Berne regarde lui vers l’Ouest, vers la Bourgogne. Or cette dernière vient de signer un traité d’alliance avec l’Autriche, qui craint les Confédérés.

Ce traité prévoit entre autre le transfert de suzeraineté des provinces et villes alsaciennes de la Bourgogne à l’Autriche. Bâle, Strasbourg et Mulhouse, voyant leurs intérêts mis en danger sollicitent la puissance militaire de Berne. Une Ligue alémanique est formée.

Sigismond de Habsbourg, alors duc d’Autriche, se voit finalement contraint de signer la paix avec la Ligue et de rompre l’alliance austro-bourguignonne. Colmar, Sélestat, Soleure et le reste de la Confédération s’amarrent au traité de paix.

Charles Le Téméraire et son allié savoyard, qui disposent tout de même d’un territoire allant des Flandres à la Savoie, se retrouvent isolés. La guerre peut donc commencer.

A l’automne 1475, les cantons de Berne, Fribourg et Lucerne (rappelons qu’à l’époque les cantons suisses sont encore des « Etats » souverains) lancent une attaque dans le pays de Vaud, terre de Savoie.  430px-Schilling_murten-copie-1.jpg

Au même moment, les Haut-Valaisans sous domination bernoise attaquent le Bas-Valais savoyard.

Mais c’est en 1476 que le vent tourne définitivement. Le duc de Bourgogne décide finalement de soutenir son allié la Savoie et attaque les Suisses. Le 2 mars, le siège de Grandson (pays de Vaud) est levé suite à la défaite du duc. Le 22 Juin, une nouvelle bataille à Morat tourne à l’avantage des Suisses.

Le Duché de Lorraine, qui sépare les Etats de Bourgogne, décide de prêter main forte aux Cantons.

Pour le punir, Charles le Téméraire lance une offensive contre Nancy, dernier échec du duc qui meurt le 5 janvier 1477 sur le champ de Bataille.

                Les Etats bourguignons s’effondrent, partagés entre la France de Louis XI et le Saint-Empire romain germanique.

Pays pauvre mais dont les soldats sont reconnus, la Suisse envoie ses mercenaires aux quatre coins de l’Europe (Autriche, France, Rome, Angleterre, Venise, Pays-Bas, Saxe, Suède...) contre rémunérations.

Cette pratique subsiste encore aujourd’hui, notamment au Vatican avec sa Garde Suisse Pontificale.

 

Légende illustration : En haut à gauche, les troupes confédérées. En haut à droite, les troupes bourguignonnes.

 

P. C.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 19:50

13 octobre comme 13 octobre 1761, début de "l'Affaire Calas".

 

                  C'est il y a tout juste 250 ans que le corps de Marc-Antoine Calas est retrouvé inerte au magasin familial de négoce de tissus de Toulouse au 16 rue des Filatiers.

Une instruction débute, elle est instruite par le Capitoul (responsable exécutif à Toulouse jusqu'à la Révolution assurant l'ordre et la justice) David de Beaudrigue.

 

Les interrogatoires de la famille de Marc-Antoine et surtout celui du père, Jean se révèlent brouillons et désordonnés (les versions se succèdent). Par ailleurs un fait est mis en lumière : un des cinq enfants du couple Calas de confession protestante, Louis, a abjuré le protestantisme et s'est converti au catholicisme quelques années auparavant. Ne l'acceptant pas le père Jean a stoppé ses relations avec lui et ne lui a plus versé d'argent alors que l'enfant était mineur.

Cette anecdote va pousser le capitoul-juge à croire la thèse du meurtre du père Jean en faisant l'hypothèse que Marc-Antoine aussi aurait abjuré la foi de la famille pour le catholicisme.

Jean Calas est dans cette perspective-là condamné à mort et exécuté sous le supplice de la roue.

Il est raconté que jusque dans son dernier râle, le père aurait crié son innocence.

 

                 L'affaire devient médiatique avec l'intervention de Voltaire. Ce philosophe dénonçant avec ferveur les extrémismes religieux voit dans le jugement des Capitouls toulousains la marque d'un catholicisme exacerbé. Il obtient non sans mal la révision du procès et la réhabilitation du défunt Jean Calas en 1765. Un pas certain vers la tolérance religieuse réclamée par l'écrivain de Ferney dans son Traité.

 

T. L.

 

Légende photo : La famille Calas demandant l'aide de Voltaire.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:27

4163N4Y61QL__SL500_AA300_.jpg Lecture De Jour En Jour: Au nom de l'Autre,  d'Alain Finkielkraut, ed. Gallimard

 

Publié en 2003, le réquisitoire d'Alain Finkielkraut contre l'antisémitisme a provoqué soit une vague d'approbation soit un mouvement d'irritation dans les milieux intellectuels. Son argumentaire se place sur le retour de l'antisémitisme en Europe et surtout en France près de 50 ans après qu'Hitler ait « déshonoré » (Bernanos) cette idéologie. En effet la France serait le centre névralgique du renouveau de l'antisémitisme qui s'expose par des synagogues incendiées, des cimetières profanés et en premier lieu l'élection présidentielle de 2002 où Jean-Marie Le Pen se hisse au second tour. L'arrivée d'un candidat d'extrême-droite à un tel niveau fait partie des preuves ultimes que les thèses de Drumont ne sont en aucun cas passées de mode. Et aux manifestations antifascistes du 1er mai de prouver que la France doit se réveiller pour ne pas voir un retour de Maurras et Pétain. Ces manifestants sont « le sursaut multicolore de la République en danger » selon une citation d'un manifestant reprise par Finkielkraut.

Ce qui cristallise aujourd'hui toutes les haines contre les juifs passe aussi par la position envers Israël. L'Etat hébreu, par sa politique militariste contre la Palestine, pousse au déchainement de violence antisémite. Pour cela il cite le politologue Emmanuel Todd: « L'incapacité de plus en plus grande pour les Israéliens à percevoir les arabes comme des êtres humains en général est une évidence pour les gens qui suivent les informations écrites ou télévisées ». La déshumanisation est le principe même de la vision que l'on se fait de « l'Autre ».

L'essai de Finkielkraut ne fait pourtant pas l'unanimité, ses positions dénonçant à tout va l'antisémitisme peuvent tendre à produire le climat inverse. Et si Alain Finkielkraut était à la base de la prophétie autoréalisatrice de l'antisémitisme en Europe?

 

Nous verrons la semaine prochaine le livre d'Alain Badiou et Eric Hazan (L'antisémitisme partout, ed. La Fabrique) dénonçant la suspicion d'antisémitisme comme pouvoir politique et moral.

 

T. D.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 11:35

11 octobre comme 11 octobre 1972, fin du procès de Bobigny.

 

En ce début d'automne 1972, une décision du Tribunal pour enfants de Bobigny va faire date dans le combat féministe. C'est en effet, il y a 39 ans que Joseph Casonova, rend sa décision de relaxe de Marie-Claire Chevalier. retour sur un procès passionné.

 

             Jeune lycéenne de 16 ans, Marie-Claire est violée par un garçon de son lycée et tombe enceinte. La lycéenne avec l'aide de sa famille prend la décision d'avorter. Sous le coup de la loi de 1920 interdisant formellement cette pratique, la police l'interpelle et un juge est saisi de l'affaire. Pendant l'instruction, un manifeste est publié dans le Nouvel Observateur dans lequel 343 féministes « déclare avoir avorté » dont certains noms connus comme Simone de Beauvoir,Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Françoise Sagan,... Le Gisele-Halimi-c-AFP--469x239.jpgMouvement de Libération de la Femme (MLF) en est à l'origine et demande sans répit la légalisation de l'avortement. C'est dans ce contexte que le procès commence. Mlle Chevalier est défendue par une brillante avocate, Gisèle Halimi qui -comme Badinter avec l'abolition de la peine de mort en 1976 lors du procès Patrick Henry- décide de faire un procès  politique et place au centre du prétoire la légalisation de l'interruption de grossesse.

Cela aboutira à la relaxe de l'accusé, premier pas juridique vers la loi Veil de 1975 autorisant sous conditions, l'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse).

 

              « Je ne sais pas si Joseph Casonova mesurera l'importance et la portée de cette décision d'acquittement, mais il y a eu un avant et un après "Bobigny"» dira Jean-Pierre Rosenczveig, qui a succédé à Casonova à la tête du Tribunal pour enfants de Bobigny.

 

T. L.

 

Légende photo : Gisèle Halimi, le 11 octobre 1972 à Bobigny.

 

 

 

 

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 11:05

 

Deux semaines après les élections sénatoriales qui ont renouvelé la moitié des sièges de la Haute Assemblée, De Jour en Jour revient sur la seconde Chambre de la République.

Formation : 348 sièges aujourd’hui renouvelables par moitié tous les trois ans (mandat de six ans).

Mode d’élection

Selon les départements :

-         Dans ceux où l’on élit un, deux ou trois sénateurs : scrutin majoritaire à deux tours (absolue au premier tour ou relative au second)

-         Dans ceux où l’on en élit quatre et plus : scrutin proportionnelle, élection selon le nombre de voix en pourcentage

 

Rôle : Le Sénat vote les lois, il a les mêmes prérogatives que l’Assemblée Nationalesenat_francais_4.jpg (qui a néanmoins le dernier mot si désaccord.)

Il existe un processus de navette parlementaire qui fait lire en principe deux fois les lois par chaque assemblées (sauf en cas de procédure d’urgence qui impose qu’une seule lecture pour chaque Chambre).

Si ils ne parviennent pas à un accord après deux lectures, on organise une réunion de 14 députés et sénateurs en commission mixte paritaire, pour tenter de trouver une solution (harmonisation des positions). Si elle se termine par un échec, l’Assemblée Nationale décide en dernier recours.

Cette procédure ne vaut pas néanmoins pour les lois constitutionnelles et organiques (qui doivent réunir un accord obligatoirement)

Evolution politique : Les gaullistes et socialistes ont progressé pendant que les radicaux et centristes-démocrates-chrétiens ont vu leur sièges baissés.

Il existe une représentation forte des enseignants : (25, 7% en 2004).

 

Sénateurs célèbres : Victor Hugo, Jules Ferry, Poincaré, Clémenceau, Schœlcher,…

 

T. L.

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 11:13

7 octobre comme le 7 octobre 1949, fondation de la République démocratique allemande.

 

Dès le début de l’occupation de l’Allemagne par les Alliés, suite à la conférence de Postdam de Juillet – Août 1945, les tensions entre puissances occidentales et l’URSS ne cessent de se dégrader. Les Soviétiques appuient en 1946 la fusion du KPD (parti communiste) et du SPD (parti socialiste) pour créer le parti socialiste unifié d’Allemagne (Sozialistiche Einheitspartei Deutschlands, SED). Les Français, les Anglais et les Américains décident le 2  Juin 1948 de réunir leur zone d’occupation dans une structure politique fédérale.  800px-Flag_of_East_Germany.svg.png

Les deux camps commencent à organiser leur zone selon leurs propres conceptions. 

Le 7 décembre 1947, le SED organise un ‘Congrès du Peuple Allemand en faveur de l’unité et d’une paix juste’. 400 membres se voient confier la rédaction d’une Constitution. Celle-ci est achevée le 3 août 1948. Entre temps, le blocus de Berlin aura définitivement marqué la rupture entre la dictature soviétique et les Occidentaux. 

Dans une moindre mesure, entre les Allemands de l’Est et de l’Ouest. 

Le 23 mai 1949, la République fédérale d’Allemagne (Bundesrepublik Deutschland) est fondée à l’Ouest. En réponse, les Soviétiques annoncent la création le 7 octobre de la République démocratique allemande (Deutsche Demokratische Republik), fruit d’un projet de la SED lancé en 1946.

On insiste généralement sur le fait que la Loi fondamentale ouest-allemande prévoyait déjà une possible réunification, en omettant de préciser que les Allemands de l’Est imaginaient eux-aussi leurs frères de l’Ouest intégrer leur Etat. 

L’article 1er de la Constitution de la RDA énonce «  l’Allemagne est une république démocratique indivisible » et « Il n’y a qu’une seule nationalité allemand »

A l’hymne nationale d’ajouter « Oeuvrons pour le Bien/ Allemagne, patrie unie ». 

Les deux Allemagnes se tourneront vers des axes politiques, idéologiques et économiques antagonistes, l’une à l’Est, l’autre à l’Ouest, pendant plus de 20 ans. 

Il faudra attendre l’Ostpolitik, animée par Willy Brandt à partir de 1969 pour voir les relations entre Allemands se normaliser. 

 

P. C.

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 19:11

En 80 pages, Arnaud Montebourg, que l’on surnomme « le chevalier blanc contre la finance » entend démontrer les méfaits de la mondialisation pour convaincre qu’il faut changer de système.

 

                  Ce qui n’est pas une mince affaire dans un monde que l’on dit chaque jour plus ouvert et mondialisé. Pour lire ce réquisitoire, il faut donc veiller à s’échapper de ses a priori et autres préjugés. Une fois ce travail de conscience effectué, étudions le contenu.

 

On a envie d’y croire. « La République plus forte que la mondialisation » : dans une France attachée à sa République, le sous-titre du manifeste d’Arnaud Montebourg fait mouche.

 

Pour bien comprendre il faut expliquer ce qu’est la mondialisation : Serge Agostino la définit par une « émergence d’un vaste marché mondial de biens, de services, de capitaux et de force de travail s’affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats et accentuant les interdépendances entre les pays. »

 

                                      Un réquisitoire accablant

 

                  Au-delà  d’une certaine propension à aller vers le simplisme hyperbolique (il parle notamment « d’horreur économique du monde réel »), Montebourg énonce un  véritable projet d’ensemble pour la société assorti de beaucoup de propositions très concrètes. Il repose sur un refus catégorique, brutal et sans concession de la mondialisation.

Pour le candidat à la primaire citoyenne, ce système appartient au passé, on ne peut plus d’adapter une fois de plus, il est « extrémiste et n’a plus le sens de l’être humain, de la modération et de l’équilibre. » Il faut donc en changer : c’est toute sa thèse de la démondialisation (qu’il pense inéluctable). « C’est un programme, écrit-il, de sursaut en faveur du travail contre les dividendes, de sursaut en faveur de l’industrie contre la finance, de sursaut en faveur de la création contre la rente. »

 

Et le système qu’il préconise n’est pas comme on pourrait le croire un repli de la Nation contre l’extérieur mais un protectionnisme européen social et écologique.

                  

                                     Montebourg peut-il rester au PS ?

 

                  En ce sens, il apparait un paradoxe : Montebourg ne cesse de répéter qu’il se ralliera au candidat désigné par les primaires si il les perd, néanmoins comment pourra-t-il se conformer au programme d’un Hollande voir d’une Aubry qui sont en phase avec la mondialisation et avec l’ancien socialisme redistributif (décrit dans son livre comme une « perfusion, une rustine sociale sur les pneus crevés de la mondialisation ») qu’il abhorre ?

 

T. L.

 

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