Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 17:30

Il y a 164 ans paraissait le Manifeste du Parti Communiste.

 

            «A l’échelle de l’histoire humaine, rares auront été les textes ayant pesé sur le cours des évènements, dont le souffle aura traversé plus d’un siècle et dont les lignes auront marqué la conscience et l’action de millions d’hommes […], le Manifeste est de ceux-là. » C’est en ces termes que le candidat à l’élection présidentielle, François Hollande, le décrivait dans la revue Regards en Mai 1998 à l’occasion du cent-cinquantenaire de la parution de l’ouvrage.

 http://lcr-lagauche.be/cm/images/manifest.jpg

Paru pour la première fois en Février 1848, écrit par deux philosophes allemands, Karl Marx et Friedrich Engels, et traduit dans de très nombreuses langues, cet essai est considéré par quelques-uns comme les débuts réels de la doctrine communiste.

Christian Laval, professeur de sociologie et co-auteur de Marx, prénom Karl (Gallimard, 2012) « Le Manifeste est l’occasion pour les deux auteurs de résumer une conception politique qui rompt brutalement avec le sentimentalisme religieux qui imprégnait jusque-là le communisme. Les lignes de force se dégagent nettement d’un texte qui possède une puissance épique : l’histoire est la lutte des classes et conduit à l’abolition des classes ; le communisme n’est pas une idée mais un processus historique qui a sa nécessité objective ; les communistes n’ont pas à construire un mouvement inspiré d’un idéal mais à éclairer les luttes réelles et à montrer leurs ressorts économiques et leurs finalités historiques. »

 

Le philosophe trotskiste, Daniel Bensaïd, auteur de Marx l’intempestif (Fayard, 1995) poursuit : « A lire ces pages, on saisit, à l’état naissant, le vertige moderne devant l’évaporation de ce qui était « stable et solide », devant la désacralisation des valeurs qui « partent en fumée » ; au fil du texte prend chair la lutte des classes, s’esquisse la dynamique de la mondialisation marchande, s’annonce déjà l’étroitesse fatales des nations… »

 

Ce court texte fut donc un appel à l’indignation puis à la révolte. Il se conclut par cette fameuse diatribe : « Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

 

Le socialiste Hollande peut ainsi signaler que « redevenu aujourd’hui ce qu’il n’aurait dû cesser d’être –un texte de combat, non la source révélée de dogmes messianiques-, le Manifeste demeure une invitation toujours renouvelée que nous devons mener sur la libération humaine. »


                                                                 T. L.


Partager cet article
Repost0
14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 22:45

 

De la nécessité d'enfariner et d'entarter nos personnalités

 

http://www.radiofreemike.com/uploaded_images/levy-701519.gifVous vous souvenez certainement de François Hollande début février se faire enfariner en plein meeting autour des questions du logement et de l'association de l'Abbé Pierre. Un geste de désespoir, certes, mais qui en fait rappeler bien d'autres. Les plus célèbres d'entre eux émanent très certainement du belge Noël Godin qui s'est imposé dans un style charismatique et empli de réalisme. Noël Godin va bien au-delà de l'humour, il est un véritable médiateur social entre nos personnalités qu'elles soient politiques ou simplement médiatiques. Intéressons-nous à ce personnage discret mais redoutable quand il s'agit de passer à l'acte.

Les victimes du terroriste à la crème sont légions, qu'il s'agisse de Bill Gates, Nicolas Sarkozy, BHL à sept reprises (il l'a d'ailleurs mérité maintes fois plus, qu'importe...) ou Benjamin Castaldi, chacun se retrouve dans la même position ridicule, sale, inconfortable, humiliante. La palme d'or revient obligatoirement à Jean-Pierre Chevènement après son entartage: « Quand on [les hommes politiques] nous entarte, c'est notre capital politique qu'on entarte. […] Nous, les hommes politiques, on ne peut pas être couverts de ridicule ». Vous imaginez la réaction hillare de Noël Godin.

Celui-ci n'hésite pas à décrire son mouvement « L'Internationale Pâtissière » comme révolutionnaire, universelle et populaire. Elle venge le petit peuple des exactions qu'il subit tout les jours et dont le dirigeant n'en a que faire. Au-delà de sa mission sociale, Noël Godin tient à instaurer de véritables règles autour du métier et décrit « la gloupinade comme un art ». Le burlesque ne s'arrête pas là surtout quand il désigne ses apprentis entarteurs comme des « guerrilleros chantilly ». Toute la magie du geste réside dans une technique et un travail minutieux permettant de passer outre les mesures de sécurité qui entourent les personnalités.

Néanmoins, l'actualité de la tarte à la crème est de plus en plus compromise. Les personnalités ne tiennent plus à être salies par de tels gens. En intentant de nombreux procès contre le mouvement, l'impunité qui régnait autour de Noël Godin semble prendre fin. D'ailleurs Jean-Pierre Chevènement a gagné son procès contre l'entarteur belge lui infligeant une amende démesurée par rapport à ses moyens. Peu importe, les actions résistantes continuent, les cibles sont tellement foisonnantes.

 

Retrouvez l'interview accordée par Noël Godin à www.article11.info.

 

T D

Partager cet article
Repost0
14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 14:45

Les Qing (大清, prononcé ‘Tsing’) avait réussi tout au long du XVIIe siècle à conquérir et s’imposer sur le territoire actuel de Chine. Originaire de Mandchourie et de l’ethnie qui y réside, ils profitent des luttes intestines au sein de la dynastie précédente des Ming à partir de 1616, pour diviser le royaume et finalement contrôler Pékin en 1644.

Shunzi, le premier empereur de la dynastie décide dès la première année de l’installation du régime de fermer la Chine à toutes influences étrangères. Première puissance mondiale à l’époque, le pays va progressivement perdre sa place au fil des XVIIe et XVIIIe siècle au profit des puissances européennes. Malgré cela, à l’intérieur, la dynastie se stabilise et se renforce. Invasion de la Mongolie, pénétration sur l’île de Taïwan, destruction de la dynastie coréenne du Choson, intégration du Tibet et influence sur l’Asie du Sud. Les souverains mandchous imposent un régime strictement autoritaire à leurs sujets Han (aujourd’hui 90% de la population chinoise), avec codes vestimentaires et capillaires notamment, dont l’inobservation était pénalement condamnable de mort.

http://1.bp.blogspot.com/-S7RqKKUFEX8/TjQulBkyupI/AAAAAAAAEgw/qgvgxrC_xQo/s320/7c342fa3.jpgLe tournant du déclin se fait au milieu du XIXe siècle. Pendant que la Chine s’enfonçait dans le sous-développement, les Européens et les Japonais (qui eux s’étaient ouverts à l’étranger depuis peu) se faisaient de plus en plus pressant. Surtout, les réformateurs s’introduisent à la cour de Pékin et tentent d’instaurer des institutions parlementaires. Mais les révoltes se multiplient et le territoire est découpé en zone d’influence étrangère. L’impératrice Cixi fomente la révolte des Boxers, groupe ultraviolent et xénophobe, qui échouent dans leur tentative d’expulsion des étrangers de Pékin en 1900. C’est l’élément déstabilisateur final de la dynastie.

L’arrivé sur le trône d’un enfant de 3 ans, Puyi, démontre la faiblesse d’un régime en fin de vie. Il abdique 9 ans plus tard, le 14 février 1911. La République de Chine est proclamée quelque temps après, mettant fin à la période dynastique chinoise millénaire. 

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 19:33

La rigueur semble être une valeur à laquelle chaque homme politique doit se résoudre aujourd’hui. Même le candidat socialiste (c’est-à-dire selon le Larousse « partisan de la transformation de l'organisation sociale dans un but de justice entre les hommes au plan du travail, de la rétribution, de l'éducation, du logement, etc. ») se dit prêt à lui donner du sens. Le président de l'EuroGroup, Jean-Claude Juncker, résume bien : « Il faut de la rigueur partout ».

Souvent pour montrer son inefficience et ainsi annihiler l’hypothèse de quelconques politiques de relance, les partisans de la rigueur invoque l’exemple du raté supposé de la gauche française au début des années 1980.

La rédaction a donc décidé aujourd’hui de faire un focus sur ce fameux plan de relance sous l’angle du livre de l’ex-candidat déclaré, Jean-Pierre Chevènement, La France est-elle finie?

 

La relance de l'économie Française de 1981

 

La gauche arrive au pouvoir en 1981 avec à sa tête François Mitterrand, c'est la première alternance. L'arrivée du nouveau gouvernement socialiste se conjugue avec une volonté de changement caractérisée sur le plan économique par la relance. Toutefois, la politique économique adoptée par les socialistes sera un semi échec et le gouvernement s'alignera rapidement sur le standard de l'époque c'est-à-dire le libéralisme. Avant d'en arriver au pourquoi de l'échec de la relance, il est paraît intéressant d'analyser quelques paramètres de l'époque.

http://www.francesoir.fr/sites/default/files/dynimagecache/0/5091/3618/483-0-5091-3618-494-351/sipa_00613116_000035.jpg

-La victoire idéologique du libéralisme:

 

A cette époque le libéralisme, fortement influencé par l'école monétariste de Chicago (dirigée par Milton Friedman) et sous l'impulsion de ses meilleurs lieutenants politiques à savoir Margaret Thatcher et Ronald Reagan triomphe dans les principaux pays développés. Sa victoire est d'autant plus écrasante que les politiques keynésiennes classiquement adoptées n'ont pas apportées satisfactions après des deux chocs pétroliers et la faillite du système fordiste, elles ont résulté par la stagflation c'est à dire une croissance faible et une inflation forte. Ce néolibéralisme peut se résumer par la croyance au marché efficace, se régulant par lui-même, ayant en son cœur un individu rationnel. Il se caractérise aussi par sa critique et son hostilité à l'Etat providence ainsi qu'à toute intervention étatique dans l'économie.  L'arrivée de la gauche au pouvoir semble donc venir à contre-courant de l'idéologie économique dominante.

 

-La mise en œuvre du plan de relance et son échec:

 

Au début de son septennat, François Mitterrand applique le programme commun au niveau économique: augmentation du smic de 10%, embauche de 55 000 fonctionnaires, réduction du temps de travail, nationalisations massives d'entreprises, augmentation générale des allocations... un programme économique visant à améliorer les conditions de la demande par la consommation sous pilotage étatique : le but étant d'atteindre le plein emploi par une croissance forte. Cependant il en est résulté une forte inflation (13%), une hausse des déficits à la fois budgétaires et commerciaux sans qu'il y ait eu de réels effets positifs. Cet échec s'explique en grande partie par la négligence de la contrainte extérieure. En effet, les principaux partenaires commerciaux (l’Allemagne en tête) s'étant rangés dans le crédo libéral, la relance Française se traduit par une forte inflation et par l'achat de biens des économies partenaires de la France. En conséquence, la relance Française aura, ironie du sort, relancée nos partenaires commerciaux mais pas notre économie !

 http://referentiel.nouvelobs.com/file/2432677.jpg


-L'échec de la relance imputable...à la gauche Française:

 

C'est la conviction de Jean-Pierre Chevènement, à l'époque ministre de l'industrie. Il rapporte dans son livre La France est-elle finie? des éléments de réponses importants.

 Sa position de ministre de l'industrie lui permettant d'en savoir plus, il dénonce ce qu'il appelle « l'alliance de fer pour démontrer l'inanité d'une autre politique (relance) ». Il s'agissait d'une "alliance" des principaux ministres occupant des postes clés et déterminés à modifier la politique économique Française. Jacques Delors alors ministre de l'économie et des Finances marchandait « rudement les dotations en capital que je lui demandais et se refusait à entendre parler d'une banque nationale d'investissement destinée à transformer l'épargne au service de l'industrie. » De plus, celui-ci d'après Jean-Pierre Chevènement « s'obstinait à ne rien faire des nouvelles banques nationalisées », il s'opposa à d'autres mesures économiques (liste trop longue et fastidieuse pour le lecteur). Qui plus est, comme il l'avoua dans un livre paru en 2005 (Entretiens avec Jacques Delors) : « Dès le début de 1982, François Mitterrand avait à faire à une alliance de fer forgé entre le premier ministre et moi (...) on se réunissait une fois à dîner par semaine(...) nous étions convaincus que notre ligne était la bonne, et nos deux cabinets travaillaient en étroite collaboration." Jacques Delors affirme son rôle déterminant dans l'avortement de la relance.

Jean-Pierre Chevènement fait part des arbitrages présidentiels aléatoires dont un capital qui a abouti à un rejet d'une forte dévaluation du Franc. Cette dévaluation, seule capable de régler "le problème essentiel de la compétitivité extérieure de l'économie Française. « Or cette dévaluation massive impliquait une sortie du Franc du SME (Système Monétaire Européen), une grande confiance en nous et dans le ressort politique, civique et moral de la France ».

 

D'après Chevènement ce plan de relance d'emblée mal conçu et volontairement mal exécuté par quelques ministres était pourtant "jouable", pourtant après quelques hésitations, François Mitterrand abdiqua en faveur de « l'air du temps » et opéra ce que l’on appelle aujourd’hui le virage de la rigueur dès 1983. Rigueur à laquelle nous ne sommes plus sortis depuis!

 

 

J. B.

Partager cet article
Repost0
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 00:34

La Paramount a remastérisé le film Paris-brûle-t-il ?


         http://images.fan-de-cinema.com/affiches/historique/paris_brule_t_il,2.jpg  Une grappe d'acteurs de premier plan (Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Orson Wells, Kirk Douglas, Yves Montand, Simone Signoret, Claude Rich, Bruno Cremer, Jean-Louis Trintignant...), une toile historique épique, un décor magnifiquement reconstitué (notamment le Paris pendant la guerre), une superproduction inédite (6 millions de dollars de budget, l’écrivain Dominique Lapierre : «Producteur pharaonique, Paul Graetz nous avait dit: “Je vais tout reconstituer comme dans votre livre”. Il voulait rendre hommage à la ville et au peuple de Paris ») et un suspens alimenté tout au long du film (grâce au scénario de Gore Vidal et Francis Ford Coppola) même si l'on connaît la fin : voici le cocktail détonnant mis en place par l'équipe du réalisateur René Clément dans ce film remis au goût du jour.


          Caroline Bouchier écrit à l’adresse du cinéaste dans la revue l’Histoire : « réalisateur de renommée internationale depuis Barrage contre le Pacifique qui sort en 1958, René Clément est vivement attaqué par la « Nouvelle Vague » et en particulier François Truffaut qui déclare : « René Clément pratique un cinéma contre lequel, aux Cahiers, nous luttons. » Critiqué pour une caméra jugée trop lisse, trop hollywoodienne et un goût pour les artifices techniques plus que pour le cinéma artistique, le réalisateur s’impose pourtant comme un des plus populaires de son temps. »

 

           Grâce à cette fiction historique, il est aisé pour le spectateur de reconstituer l'été 1944 qui s'avèrera être le tournant de la Seconde guerre mondiale. L'on y voit par exemple l'action de l'ambassadeur de Norvège Nordling auprès du Général Von Choltiz chargé de l'administration du Paris occupé et recevant régulièrement les ordres hitlériens de détruire les monuments parisiens en cas de déroute, on y voit aussi l'œuvre de la Résistance du Colonel Rol-Tanguy et l'insurrection, de la 2ème Division Blindée du Général Leclerc,...

En somme : trois heures qui raviront sans doute possible les cinéphiles. «Toutes les jeunes générations devraient voir ce film» affirme d’ailleurs l’écrivain Lapierre.


 

T. L.

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 23:00

Alors qu’ils leurs avaient refusé une première fois en 1959, les Suisses accordent à leurs concitoyennes le droit de vote au niveau fédéral le 7 février 1971.

http://jeunesprofesionnelles.files.wordpress.com/2011/06/droit-de-vote-1.pngC’est un événement atypique dans cette Europe libérale qui voyait voter la majorité de ses femmes depuis la fin du XIXe siècle et sa totalité depuis les années cinquante. C’est dire l’incompréhension à l’époque et encore aujourd’hui. Pourtant, plusieurs pistes d’explication peuvent être avancées.

La Suisse possède une particularité bien connue qui est principalement la cause de ce retard : la démocratie semi-directe. En effet, le droit de vote des femmes entrainait une modification de la Constitution qui obligea les autorités de la Confédération à organiser un référendum, où une double majorité est requise. Une majorité populaire et une autre cantonale.

Ce mécanisme conditionnait le droit de vote des femmes directement à l’évolution des mentalités de ces messieurs, jouissant eux du droit de vote universel depuis 1848 (les premiers avec les Français).

Ainsi, lorsque pour la première fois les Suisses se prononcent sur le droit de vote féminin en février 1959, ils le refusent à 67%. Douze ans plus tard, ce sont 66% d’entre eux qui affirment leur choix de donner le droit de vote à leurs femmes.

Mais peut-on sérieusement affirmer que dans les autres pays européens le résultat de 1959 eut été différent si on avait soumis la question du vote féminin à référendum ? Deux éléments factuels nous permettent d’en douter. Tout d’abord, la situation de la femme, notamment du point de vue social, était en décalage avec le droit de vote. Les Françaises se voient certes accorder le droit de suffrage en 1944 mais elles ne peuvent travailler légalement sans l’accord de leur mari jusqu’en 1965 et la puissance paternelle régit l’éducation des enfants jusqu’en 1970. Ces innovations coïncident dans le temps avec celles adopter outre Jura.

Surtout, la Suisse est l’un des rares pays qui possède un gouvernement à majorité féminine, dirigé par une femme à 4 reprises depuis 1999. La part des femmes au Conseil National (chambre basse) s’élève à près de 30% pour une moyenne européenne de 22%.

 

P.C

Partager cet article
Repost0
4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 19:49

Les médias font-ils l'élection ?

 

C'est la question que l'on s'est posée en songeant à l'importance donnée aux communicants dans les équipes de campagne et aux règles coercitives mises en place par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (égalité entre chaque candidat dans les passages audiovisuels dans les deux dernières semaines de la campagne).

 

 

Voici les éléments de réponse apportées par des spécialistes de la question :

 

- Laurent Dubois : politologue, docteur en droit public et diplômé de Sciences Po. Il a enseigné la vie politique française dans différentes universités (Paris X, La Sorbonne) et grandes écoles (Institut d’Etudes Politiques de Paris, Normale Sup’). Il est également chroniqueur pour plusieurs hebdomadaires régionaux, des média nationaux (La Chaine Parlementaire- Assemblée Nationale) et étrangers (Bloomberg, Wall Street Journal). Depuis 2008, il est le politologue de France 3 Midi-Pyrénées. A ce titre il intervient dans les soirées électorales et – aux côtés de Patrick Noviello – dans le magazine La Voix Est Libre.

- Serge Regourd : spécialiste des médias et de la culture, professeur à Sciences Po Toulouse et à l'Université Toulouse 1 Capitole où il dirige l’Institut du Droit de la Culture et de la Communication (IDETCOM) et plusieurs masters 2 dans les domaines de la Communication et de la Culture.

- Sylvianne Baudois : ancienne journaliste du Monde, elle est aujourd'hui présidente de l'Association des Journalistes de Toulouse et de Midi-Pyrénées.

 

 

Source : Good Morning Toulouse, "Voix d'actu" (présenté par Romain Brugière, Siméon Chamard et Thibaut Lengaigne)

 

T. L.

Partager cet article
Repost0
1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 19:35

http://www.conakrytime.com/uploads/pics/1_56d1c0.jpgDes nouvelles des primaires républicaines: Romney prend ses distances

La Floride a été mardi soir (31 janvier) le meilleur moyen pour Mitt Romney d'imposer de nouveau son leadership sur la primaire républicaine. Sa défaite en Caroline du Sud contre Newt Gingrich (21 janvier) n'aura été qu'un nuage. Mitt Romney s'est repris en menant une belle campagne en Floride même s'il ne déroge pas à la caricature que ses ennemis lui font. A la sortie des urnes, Romney continue d'avoir autant de succès auprès des gros portefeuilles et des têtes blanches. Mais il a réussi à élargir sa gamme de soutiens surtout ceux des républicains modérés (60%) et des catholiques (56%). Le récent sondage de Gallup pour USA Today place Mitt Romney comme le républicain réalisant le meilleur score face à Barack Obama, ce qui a pour effet immédiat de soulever l'intérêt des républicains ne sachant qui soutenir et dont la seule volonté est de battre Obama. De plus, Romney a le mérite de toujours faire partie des deux meilleurs candidats des caucus que ce soit face à Santorum (Iowa) ou à Gingrich (Floride). Sa régularité lui permet d'empocher les 50 délégués à la convention de Floride pour la future investiture républicaine.
Les autres candidats font pâles figures derrière, Rick Santorum craque et dévisse à 13% alors que Ron Paul stagne à 7%. Il semble alors que pour ces deux candidats, l'affaire pourrait être close malgré le fait que la course est encore longue (il y a en tout 1144 délégués à pourvoir). Le prochain rendez-vous est fixé le 4 février au Nevada.

 

T D

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 22:29

L'instant culturel de la semaine : Guy DELISLE, Pyongyang, l’Association, 2003

 

Alors que le dictateur Kim Jong-il mourrait le 17 décembre 2011, le monde a découvert la dimension du culte de la personnalité dont bénéficiait le chef suprême de République populaire et démocratique de Corée. Des scènes impressionnantes d’une population hystérique face au cortège funéraire du camarade Kim, que les journalistes français ont eu une peine compréhensible à justifier. C’est pourquoi aujourd’hui, De Jour En Jour a décidé de vous présenter le roman graphique de l’illustrateur Guy Delisle.

 

http://www.guydelisle.com/pyongyang/images/py_couv_french_big.jpgQuébécois de naissance, Guy Delisle travaille pour une société d’animation française en tant que superviseur d’animation en Asie (où les dessins sont aujourd’hui délocalisés). Il est envoyé en Corée du Nord en 2003 pour quelque mois au sein du studio de dessins animés SEK (producteur de Papyrus, sur lequel Delisle est affecté).

Loin des clichés à la façon du Lotus bleu ou de Tintin au pays des Soviets, Delisle nous offre une vision réaliste de ce pays si fermé et objet de fantasmes.

 

Les anecdotes décrites par l’auteur sont brèves et imposent un rythme à la BD qui nous invitent à la lire d’une traite. Pourtant rien n’y manque : rappels historiques, vie quotidienne, impressions personnelles. Le décalage et l’absurde de ce régime, longuement décrit par Guy Delisle, apportent la touche finale d’humour qu’il fallait pour ne pas refermer ce livre totalement consterné.

Et pour cause, la justesse du dessin (en noir et blanc) et les digressions factuelles (la réunification coréenne, la famine subie par la population, la propagande) permettent d’en apprendre beaucoup sur la Corée du Nord.

Cependant, Pyongyang n’a pas valeur de documentaire. L’auteur ne s’en cache pas, il présente son avis personnel. Le lecteur est prévenu.

 

 

Guy Delisle a également publié 3 autres romans graphiques : Shenzhen (2000), Chroniques birmanes (2007) et Chroniques de Jérusalem (2011). Ce dernier ouvrage a d’ailleurs été récemment récompensé du prix du meilleur album au festival d’Angoulême de janvier 2012. Construit sur le même modèle que Pyongyang, ces reportages BD sont tout aussi passionnant et offrent une vision originale de l’évolution de la Chine, de la dictature birmane et de la politique israélienne en Palestine.

 

P. C.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 23:37

Le Rendez-vous de l'Histoire : 1er février comme 1er février 1954, appel de l’Abbé Pierre.

 

Hiver 54. Alors que l’hexagone subi une des saisons les plus froides de son histoire, les français reçoivent l’appel à la solidarité d’un certain Henri Groués.

 

 

    http://www.lefigaro.fr/medias/2007/01/22/20070122.WWW000000911_5526_1.jpg       Elu député à la libération, le jeune vicaire de Grenoble Henri Groués est un ancien résistant ayant rejoint le Général de Gaulle à Alger pendant la guerre. C’est d’ailleurs au sein de la résistance qu’il acquiert le pseudonyme qui le rendra célèbre : l’Abbé Pierre. Eternellement révolté par les injustices et les inégalités sociales, il fonde en 1949 une association d’aide au plus démunis : le mouvement Emmaüs.

 

Lorsqu’au début de l’année 1954 le mercure descend jusqu’à -15 dans la capitale, et que l’on relève 85 cm de neige à Perpignan, l’Abbé Pierre s’émeut profondément du sort des sans-abris, qui sont de plus en plus nombreux à payer de leur vie leur précarité. Pour pouvoir aider ces personnes vulnérables, il souhaite inciter les Français à une « insurrection de bonté ». Ainsi, le 1er février, à 13h10, l’Abbé Pierre lance un appel à la solidarité sur les ondes de Radio Luxembourg, l’ancêtre d’RTL :

 

« Mes amis, au secours,

Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu… »

 

Sans doute n’avait-il pas imaginé l’ampleur du succès de son appel. En quelques minutes, le standard de la radio est saturé, permettant ainsi de récolter plus de 500 millions de francs et 2000 tonnes de dons en nature. L’ampleur de la mobilisation impulsera notamment la construction de logements sociaux sur le territoire français. Souhaitant régler le problème des mal-logés dans l’urgence, mais surtout dans le long-terme, l’Abbé continua son combat tout au long de sa vie et fut invariablement sacré personnalité préférée des Français. Le mouvement de solidarité qu’il initia s’est ainsi étendu à tous les continents tant et si bien qu’Emmaüs est aujourd’hui présent dans 36 pays !

 

E. E

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : De Jour en Jour, La Politique au Quotidien
  • : Grâce à l'étude d'évènements politiques ayant fait date dans l'Histoire Française et internationale, puissions-nous mieux appréhender le monde d'aujourd'hui et respecter le mot de Paul Valéry : « L'histoire, je le crains, ne nous permet guère de prévoir ; mais associée à l'indépendance de l'esprit, elle peut nous aider à mieux voir.» Ainsi, vous pourrez retrouver chaque semaine plusieurs rubriques historiques et politiques.
  • Contact

Planning

Mardi : « Le Rendez-vous de l'Histoire »
Mercredi : « L'instant culturel de la semaine »

Jeudi-Vendredi : « Le grand débat de la semaine »
Samedi-Dimanche : « La course à l'Elysée »

La rédaction

Teddy Dekimpe, Thibaut Lengaigne, Paul Cébille, Eddy Eon et Julien Boudenne.

Les critiques, avis personnels et publications ne regardent que l'auteur concerné (qui en est de fait l'unique responsable).

Nous contacter....

Posez vos questions, remarques et proposez-nous des sujets à traiter en nous envoyant un mail à dejourenjour.leblog@gmail.com

 

Retrouvez-nous sur Facebook: Page dejourenjour.com sur Facebook

Semaine François Mitterrand

INSIDE JOB

Inside Job

Quel avenir pour le Bac?

Affiche-Baccalaureat.jpg

Le Service Militaire

Affiche-Service-militaire.jpg